lundi 20 février 2012

Mes trois muses

Lorsque, inévitablement, la conversation achoppe sur le sujet des gamelles, un ami me demande si je n'ai pas secrètement envie d'y laisser la peau. Le fait est que je suis un piètre skieur et que si je me gamelle si allègrement, c'est de la faute de mes trois muses: la plus directe, la plus raide et la plus belle. Mon absence d'amour-propre, de bonnes articulations et un fond de prudence atavique font le reste. Je ne compte en effet parmi mes ancêtres aucun sportif mais quelques intellectuels aventuriers dont j'ai hérité les genoux cagneux, la gaucherie physique et le moral d'acier. Lorsque je veux absolument éviter une gamelle, je fais le nécessaire - traversée-conversion - mais j'ai presque l'impression de tricher. Bad sport, comme disait mon père.

Je me souviens encore de cette phrase d'Olivier, prononcée dans le descente de la Petite Autane: "Si tu n'essaies pas aujourd'hui, quand est-ce que tu vas essayer?", une question qui ne résonne pas à nos oreilles de la même manière lorsqu'on a 22 ans et lorsqu'on en a 46.